En 2021, à la période de Pâques, nous aurions pu croire que tout était fermé. Pas vraiment ! Là où certains élans humanistes s’essoufflent, Dieu continue à parler à ses enfants ; il a renouvelé les forces et la créativité des valeureuses équipes de pilotage des Service Pâques. Voici un arrêt sur image de plusieurs régions qui témoignent de l’action de Dieu. Un immense merci à toutes ces équipes qui incarnent à merveille ce passage de la Bible : « Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles !»
SP Ouest lausannois
Anne-Gabrielle Wyss
J’ai été particulièrement touchée de revoir l’église en marche, au milieu de toutes ces restrictions sanitaires. C’était le moment qu’on brille, le timing de Dieu était bon. Plus de la moitié de l’église a participé au Service Pâques et ça m’a réjoui de les voir rire ensemble, servir ensemble, prier ensemble.
Lors d’un repas que nous servions pour des personnes en situation de précarité, une jeune femme complètement à la dérive m’a dit : « Vous m’avez redonné l’envie de vivre. » C’était très fort et j’ai réalisé que souvent, nos gestes parlent plus fort que nos paroles. Une équipe de louange louait Dieu en jouant simplement de leurs instruments, car ils n’étaient pas autorisés à chanter. Les gens ont ressenti la présence de Dieu au travers d’une joie qu’ils ne connaissaient pas. Pour moi qui sers ces repas depuis l’été passé, c’était l’occasion de pouvoir aller plus loin avec des personnes que je connais depuis plusieurs mois, de partager au sujet de Dieu et de la foi.
SP Yverdon (dans le quartier de l’Escale)
Fabien Lapierre
De mon côté, j’ai organisé du nettoyage de rues, car les mesures sanitaires nous permettaient sans problème d’être dehors et d’avoir des contacts. Le projet a bien fonctionné dans le quartier de l’Escale où, sur une journée, nous avons nettoyé toute la zone, avec un groupe de presque vingt participants. Nous étions répartis par secteurs. Voici un contact que je retiens :
Je suis en train de nettoyer devant un immeuble, lorsqu’un monsieur sort pour fumer sa cigarette. Soudain, il voit que je suis en train de ramasser des trucs au sol et il me dit : « Non, non, non ! Ce n’est pas moi qui ai fait ça ! Ah ! Les mégots de cigarettes… il y en a qui sont vraiment sales… ». On a parlé pendant une demi-heure. Il voulait savoir pourquoi nous étions là et il a commencé à se poser des questions : « C’est vrai que Dieu, quand j’étais jeune, j’y pensais pas mal et puis voilà, la vie fait qu’on prend nos distances, mais quand ça va mal, on y pense un peu…» La confiance s’est installée, on a pu dire comment on se sentait, lui, plus particulièrement, comment il vivait tout ça. Puis on a prié ensemble. J’espère que ce contact l’aidera à faire un pas vers Dieu et, peut-être, à pousser la porte de notre église. En attendant, je me demande si Dieu ne va pas me pousser, moi, à retourner le visiter pour échanger un petit mot, maintenant que je sais où il habite.
SP Yverdon
Joële Zeller
Il y avait deux projets à Yverdon : « Pâques au jardin », en partenariat avec l’école chrétienne Edenpark et «Relève handicap». C’est extraordinaire comment tout s’est mis en place en deux semaines.
Vingt-six participants ont pris part au concours des jardins de Pâques, recréant le tableau de la résurrection de Jésus en une myriade de formes et de couleurs. Ces jardins miniatures ont été exposés durant trois jours dans le jardin de la Fondation Morija. Plus de 200 visiteurs ont été touchés par la beauté de ces créations et par la paix qui régnait dans cet endroit. Il y avait aussi sept postes de méditation, avec à chaque fois une oeuvre d’art prêtée par un artiste, ainsi qu’un verset biblique. Les gens pouvaient s’asseoir et méditer. Plein de belles rencontres ont eu lieu.
Et puis relève handicap, c’était plein ! Certains parents déposaient leurs enfants et filaient vite faire une autre activité, tandis que d’autres en profitaient pour boire un café, se reposer et partager un bout de leurs situations, parfois dramatiques.
SP Boudry
Damaris Geissbühler
À Boudry, nous avions différents projets : des mini-concerts au Temple donnés par un ou deux artistes qui ont pris soin d’intégrer des enfants, une dégustation de cafés offerts par des passionnés, un rallye pour les familles à la recherche du sens de Pâques et de petites équipes qui allaient à la rencontre des gens dans la rue.
SP Romont
Jérôme Beeusaert
J’ai failli renoncer à organiser le Service Pâques, découragé par les incertitudes et les changements de dernière minute en lien avec les concepts de protection. Dieu m’a beaucoup travaillé et je me suis lancé dans l’aventure. Le jour J, c’était vraiment super. L’Office du Tourisme nous a donné carte blanche pour organiser un rallye lié à l’histoire de Pâques sur les remparts de la vieille ville. Finalement, même des personnes qui n’ont aucun lien avec l’église ont participé à l’organisation.
Malgré la bise, nous avons eu 250 participants. Une dame d’un certain âge nous a dit : « C’est la première fois que j’ai compris ce que Dieu avait fait pour nous, pourquoi Jésus est mort pour nous. »
Des personnes qui étaient à la recherche d’une église dans la région ont eu une belle surprise en découvrant que ce rallye était organisé par des chrétiens de l’endroit.
Des gens qui ne sont pas dans la foi nous ont rapporté : « Vous allez droit au but, mais ce n’est pas pénible. On n’a pas l’impression de se faire avoir et d’entrer dans un truc qu’on veut nous inculquer. C’est tout simplement l’histoire de Pâques. »
SP Corgémont
Fabrice Klopfenstein
Les images étant plus parlantes que les mots, je vous propose de regarder notre petite vidéo souvenir :
S’il fallait raconter une anecdote, ce serait celle-ci : deux membres de notre équipe sont allés laver les vitres chez une dame. Celle-ci a été tellement impressionnée qu’elle a écrit un article à ce sujet dans le journal, expliquant qu’elle avait d’abord cru à un gag. Je lui ai téléphoné et elle m’a partagé à quel point elle avait été touchée. Le journal du Jura a publié plusieurs articles et c’était beau d’avoir un retour de ce que les gens ont pu vivre.
En tout, une centaine de personnes sont venues servir au travers du Service Pâques, chacune à sa manière. Un tiers de ces personnes ne font même pas partie d’une église, certaines sont musulmanes ou en recherche, mais ce sont des personnes de paix avec lesquelles nous avançons. Nous nous réjouissons de voir la suite de ce que Dieu va faire dans leurs vies !